Passer au contenu
Notus im Radio

Énergies renouvelables : des informations pour les populations locales

Les énergies éolienne et photovoltaïque représentent l’énergie de l’avenir. Mais ces énergies peuvent-elles garantir un approvisionnement fiable en électricité ? Et qu’en est-il de la protection pour l’homme et la nature au niveau local ? Nous apportons des réponses à des questions essentielles concernant ces sujets.

Passer au contenu

Questions et réponses

Toute intervention de l’homme dans l’environnement entraîne une perturbation de la nature. Cela vaut également pour les nouvelles constructions, la circulation routière ou l’agriculture et la sylviculture. Aussi, l’implantation d’éoliennes ne fait pas figure d’exception. 

Avant de construire une éolienne, nous utilisons donc des rapports exhaustifs d’experts indépendants pour vérifier si des oiseaux vivent dans la région, et si oui, lesquels. Nous tenons compte des résultats lors de la phase de planification.(1)

  • Aussi, les éoliennes doivent être installées à une certaine distance des sites de nidification ou des zones de repos des espèces dites « sensibles à l’implantation d’éoliennes ». Il s’agit notamment du milan royal, du pygargue à queue blanche ou de la grue.
  • Dans le Brandebourg, par exemple, le rayon de protection du pygargue à queue blanche ou de l’aigle pomarin correspond à trois kilomètres. La trajectoire de vol entre l’habitat et les terrains de chasse de ces espèces doit également être dégagée.

Les oiseaux et autres animaux bénéficient des mesures dites de « compensation »

Nous nous devons de compenser ces interventions humaines dans la nature, nécessaires à la construction et à l’exploitation d’éoliennes. Cela peut se traduire par le reboisement de forêts mixtes, la création de prairies de vergers ou la renaturalisation de friches industrielles. 

Nous pouvons créer de nouveaux terrains de chasse pour les rapaces afin de les attirer loin des éoliennes. Les nouvelles zones naturelles ne profitent donc pas seulement aux oiseaux, mais aussi à toutes les autres espèces animales, à de nombreuses plantes et au sol.

À titre de comparaison: les éoliennes sont moins dangereuses que les chats domestiques 

Malgré toutes nos mesures de protection, les oiseaux restent victimes des éoliennes. Cependant, si l’on compare les chiffres avec d’autres sources de risque pour les animaux, les dommages causés par l’énergie éolienne sont limités. 

On estime que 100 millions d’animaux meurent chaque année après avoir heurté une vitre(2) et que 70 millions sont tués par la circulation routière.(3) Cette dernière cause représente surtout une menace pour les rapaces, qui repèrent les petits animaux écrasés sur la chaussée. Les chats domestiques chassent jusqu’à 60 millions d’oiseaux chaque année(4) et au moins 1,5 million meurent à cause des lignes électriques à haute tension.(5) En revanche, on ne recense que 100 000 collisions avec les éoliennes par an.(6)

Pour protéger la nature, commençons par le climat 

Aujourd’hui, le plus grand danger, même pour les animaux de nos contrées, reste le changement climatique. Nous avons la possibilité de ralentir cette évolution avec des énergies renouvelables telles que l’éolien ou le solaire. C’est du moins ce qui motive notre engagement dans la construction d’éoliennes.

Sources:

(1)    Agence allemande de l’éolien terrestre, « Vermeidungsmaßnahmen bei der Planung und Genehmigung von Windenergieanlagen » [Mesures d’évitement dans la planification et l’approbation des éoliennes], septembre 2015: https://fachagentur-windenergie.de/fileadmin/files/Veroeffentlichungen/FA-Wind_Studie_Vermeidungsmassnahmen_10-2015.pdf

(2)     NABU, « Das große Vogelsterben » [Extinction massive des oiseaux], 2017: https://www.nabu.de/tiere-und-pflanzen/voegel/gefaehrdungen/24661.html

(3)    Lars Lachmann, « Das große Vogelsterben: Faktum oder Fake? » [Extinction massive des oiseaux : info ou intox ?]. Loccumer Protokolle, 63/2017: https://www.nabu.de/imperia/md/content/nabude/vogelschutz/loccumer_protokolle_63-17lachmann.pdf

(4)    Ibid.

(5)    Naturschutz aktuell – service de presse de la NABU 2017 : « NABU : 1,5 Millionen Vögel sterben pro Jahr an Stromleitungen » [NABU : Les câbles électriques entraînent chaque année la mort de 1,5 million d’oiseaux]:  https://shop.nabu.de/presse/pressemitteilungen/www.birdlife.org/www.nabu.de/themen/naturschutz/index.php?popup=true&show=19992&db=presseservice

(6)    NABU, « Das große Vogelsterben » [Extinction massive des oiseaux], 2017: https://www.nabu.de/tiere-und-pflanzen/voegel/gefaehrdungen/24661.html

L’expérience montre que les animaux au sol s’habituent rapidement aux éoliennes installées dans les environs et qu’ils retournent à leur habitat d’origine peu après la construction. À long terme, les éoliennes ne perturbent ni les chevreuils, ni les lièvres, ni les renards roux.(1) Il en va de même pour les animaux de la ferme comme les moutons, les vaches ou les chevaux. 

Les éoliennes installées en forêt n’ont donc aucune incidence sur la chasse. Quant aux agriculteurs, ils peuvent poursuivre l’élevage sur les sites d’implantation des éoliennes. 
 

Sources:

(1)    Utilisation de l’énergie éolienne respectueuse de l’environnement et de la nature en Allemagne], p. 258, 2012: https://www.lubw.baden-wuerttemberg.de/documents/10184/61110/Windkraft-Grundlagenanalyse-2012.pdf/656de075-a3d2-4387-aa30-7ec481c46c5c

(2)    Ibid.

Il existe en Allemagne 25 espèces différentes de chauves-souris(1), toutes couvertes par des dispositions de conservation de la nature ou de protection des espèces. Les éoliennes représentent effectivement un danger pour ces animaux. Le changement soudain de la pression de l’air provoqué par les pales du rotor peut entraîner des blessures graves.

Cependant, au cours de ces dernières années, nous avons beaucoup appris sur le comportement de ces animaux, notamment grâce aux observations nécessaires à la construction des éoliennes. Cela nous permet de mieux protéger les chauves-souris aujourd’hui. 

Les chauves-souris volent surtout les nuits sans pluie, entre juillet et septembre, par vent faible de moins de 5,0 m/s et lorsque la température de l’air est inférieure à 10°C.

Dans les régions où nous pouvons nous attendre à des vols de chauves-souris, nous arrêtons donc les éoliennes lorsque ces conditions météorologiques sont réunies. Étant donné que les chauves-souris volent quand le vent est faible, la perte de rendement des éoliennes reste limitée. La prise en compte des chauves-souris dans l’exploitation des installations est désormais l’une des conditions d’autorisation de mise en service. 

Les experts éoliens doivent prévoir une distance de protection de 200 mètres par rapport aux couloirs de vol régulièrement utilisés par les chauves-souris ainsi que par rapport aux terrains de chasse et aux couloirs de migration des espèces menacées.

Afin de contrôler l’exactitude des prévisions de vol des chauves-souris, des systèmes sont placés dans les nacelles des éoliennes. Ces dispositifs nous permettent de surveiller en permanence les activités pendant le fonctionnement et d’adapter les heures de mise en service.

D’autre part, lorsque nous sommes amenés à construire une éolienne dans une forêt, avec la nécessité de déboiser certaines zones, nous vérifions à l’avance dans chaque arbre s’il abrite des nichoirs de chauves-souris.

Sources:

(1) Wikipedia: https://de.wikipedia.org/wiki/Liste_von_Fledermausarten_in_Deutschland

Autres sources: 

Les éoliennes modernes génèrent « un bruit modéré qui se rapproche d’un vague bruit de fond ».(1) Les pales du rotor, mises en mouvement par la force du vent, en sont les principales responsables. Cependant, le multiplicateur et le générateur y contribuent également.

Afin de protéger les habitants contre la pollution sonore, nous sommes tenus de respecter des seuils stricts. En Allemagne, ces valeurs limites sont fixées par la loi fédérale sur le contrôle des émissions (Bundes-Immissionsschutzgesetz) et dans les « Instructions techniques relatives à la protection contre le bruit » (TA Lärm). Les règles en vigueur pour les installations industrielles s’appliquent également aux éoliennes. La hauteur de construction, particulièrement importante, est prise en compte dans les calculs.

Dans les « zones exclusivement résidentielles », par exemple, les émissions sonores ne doivent pas dépasser 50 dB(A) le jour et 35 dB(A) la nuit.(2) À titre de comparaison, 40 dB(A) correspond au bruit émis par un léger chuchotement(3) – en extérieur, bien entendu. Même à 575 mètres d’une éolienne présentant une hauteur de moyeu de 140 mètres et un diamètre de rotor de 120 mètres, les émissions sonores sont inférieures à cette valeur. Pour un groupe de trois éoliennes, une distance de 620 mètres est suffisante.(4)

Cependant, en règle générale, la distance qui sépare les éoliennes de la zone résidentielle la plus proche est encore plus grande.

Comment garantissons-nous le respect des valeurs limites?

Dès la phase de développement, les fabricants étudient les propriétés acoustiques des nouvelles éoliennes à l’aide de simulations ou de prototypes. Avant qu’un modèle ne soit lancé sur le marché, ces propriétés sont testées à plusieurs reprises. Nous connaissons donc la puissance sonore d’une éolienne très précisément dès la planification. De plus, nous prévoyons une certaine marge d’incertitude dans nos calculs.

Étant donné que la propagation du son est soumise à des lois physiques stables, nous pouvons prévoir le niveau de bruit qu’émettront les éoliennes dans les environs à partir des niveaux de puissance sonore calculés lors de la planification.

  • Le pronostic des émissions sonores fait partie de la procédure d’approbation : avant l’installation d’une éolienne, les habitants peuvent voir sur la carte de propagation du son le bruit maximal qui sera perceptible sur leur lieu de résidence.
  • Pour calculer la propagation du son, nous envisageons le scénario le plus bruyant, à savoir une force du vent telle que la turbine tourne presque à plein régime (environ 10 m/s). À des vitesses de vent encore plus élevées, les bruits du vent et de la tempête noient ceux de l’éolienne. Cependant, dans la plupart des cas, le vent est plus faible et l’éolienne beaucoup plus silencieuse.
  • Les éoliennes qui sont déjà en fonctionnement sur le site sont bien évidemment prises en compte dans le calcul de la charge sonore. Nous devons également tenir compte d’autres installations ou exploitations techniques. La charge totale, à savoir la somme de la précharge et de la charge supplémentaire, ne doit pas dépasser les limites légales.
  • Après la construction, nous devons effectuer des mesures dans un délai et à des points d’émission déterminés pour nous assurer que les valeurs sonores calculées ont bel et bien été respectées. 
  • Tous les calculs relatifs à la propagation du son et toutes les mesures des émissions sont effectués par des experts indépendants.

Baisse de la pollution sonore grâce à des optimisations techniques 

Les éoliennes ont connu un développement technique rapide au cours des dernières années. Un des objectifs des ingénieurs a consisté à rendre les installations plus silencieuses.

  • Par exemple, les profils des pales de rotor ont été optimisés pour générer moins de bruit.
  • Des « peignes » peuvent être ajoutés au bout des pales du rotor pour former des bords de fuite dentelés. Ils réduisent les tourbillons et donc le développement de bruit sur les pales du rotor. Le bruit des éoliennes peut ainsi être réduit de deux à quatre décibels(6), ce qui correspond à une réduction de moitié environ de la puissance sonore émise.
  • Dans le « mode de fonctionnement optimisé d’un point de vue sonore », les éoliennes deviennent plus silencieuses grâce à la limitation du régime. Cela permet, par exemple, de s’assurer qu’une éolienne n’est pas trop bruyante la nuit. Grâce aux progrès techniques, les éoliennes actuelles ne perdent plus autant de puissance que par le passé.
  • Un amendement de 2016 de la directive qui régit le calcul de la propagation sonore des éoliennes en tant que sources sonores à haute altitude permet désormais de réaliser des prévisions encore plus précises. 

Sources:

(1)    Office du Land de Bade-Wurtemberg pour l’environnement, la protection contre les émissions et le bruit: https://www.lubw.baden-wuerttemberg.de/erneuerbare-energien/laerm

(2)    Sixième règlement administratif général relatif à la loi fédérale allemande sur la protection contre les émissions (Consigne technique pour la protection contre le bruit), août 1998: https://www.verwaltungsvorschriften-im-internet.de/bsvwvbund_26081998_IG19980826.htm

(3)    Cf.: Hörex, Kleine Dezibel-Kund (Tableau de valeurs d’émissions sonores), https://www.hoerex.de/service/presseservice/trends-fakten/wie-laut-ist-das-denn.html

(4)    Office du Land de Bade-Wurtemberg pour l’environnement, la protection contre les émissions et le bruit: https://www.lubw.baden-wuerttemberg.de/erneuerbare-energien/laerm 

(5)    Agence pour l’énergie éolienne terrestre, émissions sonores: https://www.fachagentur-windenergie.de/themen/schallimmissionen/ 

https://www.windkraft-journal.de/2018/09/06/neue-technik-macht-windenergieanlagen-deutlich-leiser-2/126995
 

Ces dernières années, les infrasons sont devenus l’un des principaux sujets de préoccupation des initiatives citoyennes dans le domaine de l’énergie éolienne.

En dessous d’une fréquence d’environ 20 Hertz (Hz), l’oreille humaine n’est plus capable de traiter les sons très graves, d’où le terme « infrasons » utilisé pour désigner cette gamme de fréquences, qui se situe en dessous (du latin infra) du seuil d’audition. Par définition, les infrasons ne sont donc pas audibles.

L’infrason représente une fluctuation spatio-temporelle périodique de la pression atmosphérique dont l’amplitude oscille le long du sens de propagation. Comme toutes les formes de sons, les infrasons peuvent entraîner des vibrations mécaniques. À des niveaux sonores extrêmement élevés, ces vibrations peuvent donc être ressenties.

Le son émis par les éoliennes a une large gamme de fréquences, avec des composantes à la fois dans la gamme audible et inaudible. En effet, les éoliennes émettent également une petite quantité d’infrasons. Cependant, lorsque les exigences légales sont prises en compte, les niveaux sonores correspondants sont inférieurs au seuil de perception humaine.
L’intensité des émissions d’infrasons par les éoliennes a été bien étudiée. Des enquêtes menées par l’Office du Land de Bade-Wurtemberg pour l’environnement (LUBW) ont montré que même à une distance de 150 mètres, les niveaux sont largement en dessous du seuil de perception humaine ! Dans les éoliennes modernes, rien que la hauteur du moyeu suffit pour garantir cette distance. À une distance de 700 mètres, les experts n’étaient plus en mesure de déterminer avec des mesures si une éolienne fonctionnait ou non et ne pouvaient plus distinguer le bruit des éoliennes, des infrasons « naturels » générés par le vent.(1)

Diverses études réalisées en 2020 ont une nouvelle fois confirmé l’innocuité des émissions d’infrasons des éoliennes. En septembre 2020, l’Agence fédérale de l’environnement a publié une étude de laboratoire dans laquelle des personnes ont été exposées à quatre infrasons différents pendant 30 minutes respectivement. Pendant et après l’exposition, l’équipe de chercheurs a mesuré les paramètres physiologiques tels que la fréquence cardiaque, la pression sanguine, l’activité corticale et la perception de l’équilibre. Cette expérience n’a révélé aucun lien entre « les infrasons autour ou en dessous du seuil de perception et d’éventuelles réactions physiques aiguës ».(2)

Le Centre de recherche technique de Finlande (VTT) a publié une vaste étude intitulée « Les infrasons n’expliquent pas les symptômes liés aux turbines des éoliennes » (Infrasound Does Not Explain Symptoms Related to Wind Turbines). Les émissions sonores ont été mesurées sur une période de 308 jours dans deux bâtiments résidentiels, chacun situé à 1,5 kilomètre d’un parc éolien de 17 turbines (3MW).

Par la suite, des enregistrements sonores des valeurs de crête mesurées précédemment ont été joués auprès de deux groupes de comparaison, certains après filtrage des infrasons. Ni les résidents ni les personnes testées sans exposition préalable n’ont pu reconnaître les enregistrements contenant les infrasons, et ce même sciemment. En effet, même les indicateurs de stress que sont la fréquence respiratoire et cardiaque, le mouvement des pupilles et la conductivité électrique de la peau n’ont permis de révéler une quelconque incidence.(3)

Cependant, étant donné que les habitants continuent de se plaindre de symptômes qu’ils attribuent aux infrasons des éoliennes, les auteurs de l’étude supposent un effet nocebo : le simple fait de penser que les éoliennes situées à proximité provoquent des insomnies ou des maux de tête suffit pour ressentir ces symptômes.

Dans une expérience de vulgarisation scientifique et d’auto-expérimentation, un membre du personnel du Centre de Bayreuth pour l’écologie et la recherche environnementale (BAYCEER) a comparé les effets des infrasons émis par une éolienne au stress d’un trajet en voiture ordinaire. Résultat : l’énergie infrasonore à laquelle nous sommes exposés pendant un trajet de trois heures et demie en voiture est comparable à celle d’une personne vivant pendant 27 ans à 300 mètres d’une éolienne.(4)

Si les éoliennes ne sont pas des sources d’infrasons importantes, nous sommes confrontés à une multitude d’émetteurs d’infrasons dans notre vie quotidienne. En plus des voitures, les climatisations, réfrigérateurs, machines à laver et pompes émettent également des infrasons dans l’environnement. Cependant, même dans ces cas, les niveaux sont si bas qu’ils ne représentent aucun danger.

Sources:

(1)    Tieffrequente Geräusche und Infraschall von Windkraftanlagen und anderen Quellen (Bruit à basse fréquence et infrasons des éoliennes et d’autres sources), 2016: https://www.lubw.baden-wuerttemberg.de/-/bericht-tieffrequente-gerausche-und-infraschall-von-windkraftanlagen-und-anderen-quellen-veroffentlicht- 

(2)    Bruit généré par les émissions d’infrasons), septembre 2020 : Communiqué de presse de l’Agence fédérale pour l’environnement sur l’étude sur les infrasons: 
(https://www.umweltbundesamt.de/presse/pressemitteilungen/infraschall-um-unter-der-wahrnehmungsschwelle) ainsi que le téléchargement de la version intégrale au format PDF(https://www.umweltbundesamt.de/sites/default/files/medien/479/publikationen/texte_163-2020_laermwirkungen_von_infraschallimmissionen_0.pdf

(3)   Centre de recherche technique de Finlande (VTT), Infrasound Does Not Explain Symptoms Related to Wind Turbines (L’infrason n’explique pas les symptômes liés aux turbines des éoliennes), 2020 : site Internet du projet du VTT (https://www.vttresearch.com/en/news-and-ideas/vtt-studied-health-effects-infrasound-wind-turbine-noise-multidisciplinary#-1), téléchargement de la version intégrale  (https://julkaisut.valtioneuvosto.fi/bitstream/handle/10024/162329/VNTEAS_2020_34.pdf?sequence=1&isAllowed=y / https://julkaisut.valtioneuvosto.fi/handle/10024/162329) et résumé des résultats sur Solariy (https://www.solarify.eu/2020/05/01/270-infraschall-von-windenergieanlagen/

(4)   Centre de Bayreuth pour l’écologie et la recherche environnementale (BAYCEER), Infraschall im Auto (Les infrasons dans les voitures), octobre 2020 https://www.bayceer.uni-bayreuth.de/infraschall/de/forschung/gru/html.php?id_obj=157452

Les initiatives citoyennes qui font campagne contre les éoliennes reprochent régulièrement au gouvernement allemand l’augmentation incontrôlée du nombre d’installations et l’absence de planification, y compris un certain arbitraire dans le choix des sites. Ce discours est pourtant infondé.

S’il est vrai que, depuis 1997, le code allemand de la construction (BauGB) accorde une « autorisation privilégiée » pour les éoliennes situées dans des « zones extérieures »(1), lesquelles sont définies par la loi allemande sur l’aménagement du territoire comme des terrains en dehors des plans d’aménagement municipaux ou des zones bâties, cela ne signifie pas que les éoliennes peuvent être construites n’importe où.

Pour la construction d’éoliennes, les Länder désignent des zones prioritaires. Dans l’aménagement du territoire à l’échelle régionale, ce procédé permet de s’assurer que le choix d’un site d’installation d’une éolienne n’entre pas en conflit avec une autre utilisation du territoire.

  • L’installation d’éoliennes est proscrite dans les réserves naturelles ou les parcs nationaux.
  • Cette interdiction s’applique également aux zones qui présentent une importance culturelle ou historique particulière.

De plus, les municipalités et les communes ont la possibilité de déterminer le site d’installation d’une éolienne dans le plan d’urbanisme. Ces plans sont accessibles au public et les citoyens peuvent participer à leur élaboration.

Si un promoteur prévoit d’installer une éolienne dans une zone appropriée, il en informe tous les « organismes publics » (la municipalité, les autorités régionales et les associations). Lors de la procédure d’approbation, l’impact sur les zones résidentielles, le paysage, la faune et la flore sont également étudiés et pris en compte.
Le respect des limites légales relatives aux émissions sonores et à l’ombrage fait partie intégrante de l’évaluation. Le processus d’approbation est basé sur la loi fédérale sur le contrôle de l’immission, en conjonction avec la loi fédérale sur la protection de la nature, la loi relative à l’évaluation des incidences sur l’environnement et le code de la construction. Le processus d’approbation prévoit également la tenue d’une audience publique, au cours de laquelle les résidents locaux peuvent exprimer leurs objections, suivie d’une discus-sion.

La clarification des différentes questions et l’élaboration des avis d’expert durent généra-lement plusieurs années. Ce n’est qu’alors que nous pouvons lancer le chantier.

Office fédéral de l’Environnement, „Windenergie“ (« Énergie éolienne »), 14 août 2020 : https://www.umweltbundesamt.de/themen/klima-energie/erneuerbare-energien/windenergie#mensch

Les énergies éolienne et solaire sont un facteur économique important en Allemagne. Elles fournissent aujourd'hui du travail à des centaines de milliers de personnes. En 2022, près de 130.000 personnes travaillaient en Allemagne dans le secteur de l'énergie éolienne et environ 85.000 dans celui de l'énergie solaire. Au total, près de 390.000 personnes étaient employées dans les énergies renouvelables, et environ 13,7 millions dans le monde - plus que dans les industries liées aux combustibles fossiles.

Les emplois diffèrent selon les régions et les secteurs : les éoliennes sont principalement planifiées, construites et exploitées dans le nord de l'Allemagne, tandis que les entreprises qui construisent les composants des installations éoliennes sont implantées dans le sud et l'ouest, et en partie aussi dans l'est. En revanche, les installations photovoltaïques ne sont pratiquement plus fabriquées en Allemagne, même si de plus en plus de demandes visant à soutenir à nouveau davantage la production nationale de modules solaires se font entendre. Actuellement, le secteur de l'énergie solaire concerne majoritairement l'installation et l'entretien de modules solaires sur les toits ainsi que la planification et l'exploitation de parcs solaires sur des surfaces libres.

770.000 nouveaux emplois d'ici 2035

Les deux secteurs ont un point commun : ils connaissent une forte croissance et la recherche de main-d'œuvre et de spécialistes est urgente. La demande de main-d'œuvre dans le secteur des énergies renouvelables a presque doublé entre 2019 et 2022. Le développement de l'énergie éolienne et solaire nécessite de nombreux experts dans les domaines de la technique, de l'artisanat, de la gestion de projet et de l'administration : des ingénieurs aux planificateurs de projet, en passant par les couvreurs et les électriciens, sans oublier les experts et les employés administratifs spécialisés.

Les énergies éolienne et solaire sont des secteurs particulièrement intensifs en main-d'œuvre. Contrairement à d'autres domaines de travail, la plupart des opérations nécessaires à la construction et à l'exploitation d'installations éoliennes et solaires ne peuvent pas être automatisées. Une étude de 2021 a calculé qu'il faudrait environ 440.000 travailleurs supplémentaires d'ici 2030 et près de 770.000 d'ici 2035 pour que l'Allemagne devienne climatiquement neutre d'ici 2050. Au niveau européen, plusieurs études estiment que la transformation de l'approvisionnement énergétique créera des millions d'emplois supplémentaires. Les besoins se modifient au fil du temps : si, dans les premiers temps de la transformation de l'approvisionnement en Allemagne, on a surtout besoin de main-d'œuvre dans le domaine de la planification, de l'autorisation et de la construction, on aura ensuite besoin de plus de personnes dans la gestion et la maintenance, le démantèlement, le recyclage et le repowering des installations énergétiques.

L'énergie éolienne et l'énergie solaire sont donc des moteurs d'emploi à long terme.

Sources et informations complémentaires :

(1) Agence fédérale de l'environnement : Indicateur : Employés dans le secteur des énergies renouvelables, Dessau-Roßlau, 2024.

(2) IRENA : Énergie renouvelable et emploi : Examen annuel 2023, Abou Dhabi, 2023.

(3) Agence pour les énergies renouvelables : Die Energiewende als Jobmotor, RENEWS kompakt, numéro 64, Berlin, 2023.

(4) Blazejczak, Jürgen/Edler, Dietmar : Besoins en main-d'œuvre par secteurs, qualifications et professions pour la mise en œuvre des investissements en faveur d'une Allemagne climatiquement neutre. Brève étude commandée par le groupe parlementaire Bündnis 90/Die Grünen au Bundestag. Berlin, 2021.

(5) Detsch, Claudia: Tout dépend des emplois. Friedrich-Ebert-Stiftung, Bonn 2023.  

Pour ne plus dépendre des combustibles fossiles, nous avons besoin de davantage d'énergie solaire. Pour cela, il ne suffira pas de construire des installations photovoltaïques sur les toits. Il faut également développer des installations au sol.

Cela signifie-t-il une imperméabilisation accrue des surfaces et donc une mise en danger des plantes et des animaux à protéger ?

Non, car la protection de la nature est prise en compte dès le départ.

  • Ce sont les surfaces déjà dégradées qui sont privilégiées pour le choix du site.
  • Lors de la planification, des expertises complètes en matière de protection de la nature sont réalisées.
  • Le suivi et l'accompagnement par des spécialistes de la protection de la nature permettent de garantir la protection de la nature même pendant l'exploitation.

C'est donc le contraire qui est vrai. C'est précisément sur les surfaces équipées d'une installation photovoltaïque au sol que peut se développer une nouvelle biodiversité. En effet :

  • Souvent, les installations solaires sont construites sur des surfaces qui étaient auparavant exploitées de manière intensive ou sur des friches industrielles comme d'anciennes décharges ou des terrains d'entraînement militaire.
  • Sous les panneaux solaires, la nature peut se régénérer, il en résulte ce que l'on appelle des prairies permanentes extensives. Cela signifie que les plantes ne sont pas fauchées avant leur floraison. Il n'y a pas d'épandage d'engrais ni de pulvérisation de pesticides. Les sols auparavant surfertilisés ou appauvris peuvent ainsi se rétablir, davantage de plantes s'installent, ce qui attire à son tour davantage d'espèces animales.
  • L'homme ne pénètre pratiquement plus sur les surfaces, la faune et la flore peuvent se développer sans être dérangées.

Une étude menée par l'association allemande « Bundesverband Neue Energie » (BNE) a montré que les installations photovoltaïques au sol permettent le retour d’espèces d’oiseaux, reptiles, sauterelles et papillons diurnes, souvent disparus du paysage agricole ou ne subsistant que dans de petitsrefuges, de se réinstaller. Même des espèces menacées comme les abeilles sauvages, le traquet motteux ou la huppe fasciée ont pu reconstituer des populations.1

Des normes communes pour une meilleure protection des espèces

Pour renforcer ces effets gagnant-gagnant, le secteur de l'énergie solaire et les défenseurs de la nature de la NABU ont établi un catalogue de critères pour les installations PV au sol respectueuses de la nature. Dans la mesure du possible, elles doivent être planifiées, construites et exploitées de manière à offrir les meilleures conditions pour la protection des espèces.2

  • Pour cela, les exigences de la protection de la nature et du paysage doivent être intégrées dès le début de la planification.
  • Lors de la construction, il faut veiller à ne pas créer de barrières pour les grands mammifères, les petits mammifères et les amphibiens.
  • Le degré d'imperméabilisation total d'une installation photovoltaïque au sol ne doit pas dépasser cinq pour cent de la surface, y compris toutes les parties du bâtiment.
  • Les rangées de modules doivent être installées de manière à garantir une infiltration suffisante des précipitations.
  • L'entretien de la surface de l'installation doit être extensif, avec un pâturage ou une fauche deux fois par an.

De plus, de nombreuses entreprises se sont engagées à appliquer la norme BNE « Bonne planification des installations PV au sol ». Outre les règles de protection de la nature, elle comprend également des obligations envers les communes, les agriculteurs ou les citoyens.

Sources :

(1) Bundesverband Neue Energiewirtschaft : Parcs solaires - des bénéfices pour la biodiversité, novembre 2019 https://www.bne-online.de/de/news/detail/studie-photovoltaik-biodiversitaet/

(2) L’association allemande de l'industrie solaire : NABU et BSW définissent des normes pour les parcs solaires https://www.solarwirtschaft.de/2021/05/05/nabu-und-bsw-definieren-solarpark-standards/

 

 

 

Une éolienne est un système techniquement très complexe, soumis à des contraintes différentes et très variables pendant son fonctionnement. Lorsque les pales du rotor tournent, leurs pointes atteignent des vitesses comprises entre 250 et 360 kilomètres par heure (70 à 100 mètres par seconde). En même temps, les pales du rotor sont exposées à la pluie, à la grêle et au grésil, ainsi qu'aux particules de poussière, aux sels, aux acides et aux autres substances chimiques actives présentes dans l'air et les précipitations. L’usure par abrasion se manifeste principalement au niveau du bord d'attaque des pales, en particulier dans leur premier tiers. Ce phénomène, appelé érosion, se produit avec le temps.

L'érosion touche d'abord le revêtement, la couche la plus extérieure de la pale de rotor. Celle-ci est constituée d'une couche de finition, généralement à base de résines synthétiques comme le polyuréthane ou la résine époxy. À l'état liquide, ces substances peuvent provoquer des irritations. Lorsqu'elles sont complètement durcies, elles ne possèdent pas de propriétés nocives pour la santé. L'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) considère les polyuréthanes comme inoffensifs pour la santé et sans danger pour les aliments.

Si l'érosion attaque davantage la pale du rotor, les couches de matériau situées sous la couche de finition peuvent également être endommagées. Elles sont la plupart du temps composées de plastique renforcé de fibres de verre. En règle générale, les éoliennes sont entretenues avant que leur couche de protection ne soit érodée au point d'endommager les plastiques renforcés de fibres de verre qui sont intégrés dans les couches sous-jacentes. Si cela devait malgré tout se produire, il est peu probable que des fibres soient libérées, selon l'Institut fédéral de recherche et d'essais sur les matériaux. Après quelques centaines de mètres dans l'air, elles seraient inoffensives, un effet cancérigène n'étant pas prouvé. Seuls les travailleurs qui poncent ou coupent les pales doivent prendre des mesures de protection. Les dommages aux pales du rotor ont un impact important sur l'aérodynamisme et le rendement de l'éolienne. C'est pourquoi de tels dommages sont généralement remarqués très tôt et réparés rapidement.

Il n'existe pas encore d'études sur l'importance des quantités d'abrasion. On estime que chaque éolienne perd environ 2,7 kg de matériau par an. En été 2024, l'Allemagne comptait environ 28 600 éoliennes terrestres. L'abrasion de toutes ces installations serait alors d'environ 78.000 kilogrammes par an. À titre de comparaison, les pneus de voiture produisent chaque année en Allemagne une abrasion de 102 millions de kilogrammes, et les semelles de chaussures de 9 millions de kilogrammes.

Les installations éoliennes sont régulièrement inspectées. En règle générale, les exploitants font entretenir les parties mécaniques et électriques d'une éolienne deux fois par an. L'érosion des pales de rotor est également contrôlée à cette occasion. Si une forte abrasion est constatée, des vernis de protection peuvent être appliqués. Les bords d'attaque touchés par l'érosion peuvent être poncés à nouveau et scellés avec un film de protection.

Sources :

(1) https://www.wind-energie.de/fileadmin/redaktion/dokumente/Aktuelles/Faktenchecks/20240801_BWE-Faktencheck_-_Erosion_an_Rotorblaettern.pdfhttps://www.bfr.bund.de/cm/343/XXVIII-Vernetzte-Polyurethane-als-Klebeschichten-fuer-Lebensmittelverpackungsmaterialien.pdf

(2) https://www.bundestag.de/resource/blob/817020/27cf214cfbeaac330d3b731cbbd8610b/WD-8-077-20-pdf-data.pdf

(3) Matthias Bau (Correctiv): Faktencheck Windkraft, TikTok-Video schürt unbegründete Angst vor Krebs durch Glasfaserpartikel , 2.5.2024

 

Pour devenir indépendants des sources d'énergie fossiles, nous avons besoin de plus d'énergie solaire en plus de l'énergie éolienne. Pour éviter d'imperméabiliser davantage de surfaces, nous privilégions des installations photovoltaïques pour la production d'électricité, si possible sur les toits des bâtiments existants. Mais cela ne suffira pas à produire suffisamment d'électricité solaire à l'avenir. C'est pourquoi nous avons besoin d'installations solaires au sol supplémentaires, également appelées « parcs solaires ». Ils seront construits sur des surfaces jusqu'ici principalement utilisées à des fins agricoles. Les parcs solaires peuvent être construits rapidement, fournissent de l'électricité bon marché et neutre pour le climat. Ils offrent aussi un espace de protection et de vie à de nombreuses espèces animales et végétales.

Comme pour toute centrale électrique, l'installation d'un parc solaire implique évidemment une intervention sur l'écosystème. Cependant, la production d'électricité par des panneaux solaires est l'un des modes de production d'énergie les moins invasifs. Bien planifié et mis en œuvre, un parc solaire permet à la fois de produire de l'énergie respectueuse du climat et de contribuer à la protection des espèces.

La protection de la nature et des espèces est prise en compte dès le départ

La protection de la nature joue déjà un rôle dans le choix des sites. En effet, les parcs solaires sont surtout envisagés sur des surfaces jusqu'ici fortement exploitées ou pré-exploitées : terres agricoles intensivement utilisées, anciennes décharges, surfaces contaminées par le bruit et les polluants de la circulation le long des autoroutes ou terrains d'entraînement militaire. Lors de la planification, de vastes expertises de protection de la nature sont réalisées afin de vérifier si des animaux et des plantes rares pourraient être menacés par le futur parc solaire. Mais la plupart du temps, c'est le contraire qui se produit, car un parc solaire offre justement un nouvel habitat aux espèces rares et menacées.

Aujourd'hui, les surfaces situées sous les panneaux solaires surélevés sont généralement exploitées comme des prairies permanentes. Cela signifie que les prairies situées sous et entre les panneaux photovoltaïques ne sont fauchées que lorsqu'elles ont fleuri. Elles ne sont ni fertilisées ni traitées avec des pesticides. Les sols surexploités et épuisés peuvent ainsi se régénérer, de nouvelles plantes et de nouveaux animaux s'installent. Parallèlement, peu de gens marchent sur les surfaces situées sous les panneaux solaires. Les animaux et les plantes sensibles au piétinement peuvent y vivre sans être dérangés.

Une étude du Bundesverband Neue Energie (BNE) montre que des oiseaux, des reptiles, des sauterelles et des papillons diurnes, dont beaucoup ont disparu du paysage agricole ou ne sont plus présents que dans de petits refuges, s'installent dans les installations photovoltaïques au sol. Il a même été prouvé que des espèces menacées telles que les abeilles sauvages, le traquet motteux ou la huppe fasciée ont déjà reconstitué des populations dans ces installations.

Des normes communes pour une meilleure protection des espèces

Afin de renforcer ces effets gagnant-gagnant, l'association allemande de l'industrie solaire (BSW Solar) et l'association allemande de protection de la nature (NABU) ont élaboré ensemble un catalogue de critères pour les installations photovoltaïques au sol respectueuses de la nature. Celui-ci montre comment les installations solaires au sol doivent être planifiées, construites et exploitées afin de servir la protection des espèces et d'offrir les meilleures conditions possibles aux animaux et aux plantes.

Parmi ces critères, on peut citer :

  • Choix du site compatible avec la nature : Les parcs solaires ne doivent pas être construits dans des réserves naturelles ou des biotopes protégés. Au lieu de cela, les surfaces fortement pré-exploitées ou utilisées de manière intensive sont idéales. Les bâtiments vides ou les surfaces scellées telles que les entrepôts et les parkings, qui sont d'abord descellés pour la construction des installations, sont également bien adaptés.

  • Planification et conception : les réflexions sur la protection de la nature et des espèces doivent être intégrées très tôt dans la planification. En principe, les interventions dans les écosystèmes existants doivent être limitées au maximum. Les écosystèmes interconnectés ne doivent pas être coupés, les chemins des animaux sauvages comme les cerfs, mais aussi des petits rongeurs, ne doivent pas être bloqués. Au total, pas plus de cinq pour cent de la surface d'un parc solaire ne doivent être imperméabilisés, y compris toutes les parties du bâtiment. Des distances suffisantes entre les panneaux garantissent que l'eau puisse continuer à s'infiltrer. Les haies, les tas de pierres ou les petits plans d'eau que nous avons aménagés en tant qu'exploitant sur le site du parc solaire offrent un habitat aux petits animaux protégés.

  • Entretien : un parc solaire doit être entretenu régulièrement, soit par pâturage, soit par fauchage deux fois par an.

  • Suivi d'accompagnement : En collaboration avec les autorités, les associations de protection de la nature et les instituts de recherche, l'exploitant doit enregistrer et documenter l'impact écologique de l'installation photovoltaïque, depuis sa construction jusqu'à son démantèlement, en passant par sa durée de fonctionnement. Cela permet de collecter du matériel qui peut être évalué scientifiquement et qui peut servir de base pour des améliorations.

  • Planifier l'utilisation ultérieure : Dès la phase de planification, il convient de réfléchir à ce qu'il adviendra des surfaces après leur utilisation en tant que parc solaire, afin de favoriser la protection de la nature. Les dispositions relatives au démantèlement doivent être prises dès la procédure d'autorisation.

Engagement volontaire des entreprises

De nombreuses entreprises, dont NOTUS energy, se sont engagées à appliquer la norme « Bonne planification des installations photovoltaïques au sol » élaborée par le Bundesverband Neue Energiewirtschaft (BNE). Cette norme comprend aussi bien le respect de règles strictes en matière de protection de la nature et des espèces que l'engagement envers les communes, les exploitations agricoles et forestières et les citoyens.

Sources et informations complémentaires :

(1) Association allemande de la nouvelle économie énergétique: Parcs solaires - Gains pour la biodiversité, Berlin, 2019.

(2) Association allemande de la nouvelle économie énergétique : Études sur la biodiversité dans les parcs solaires. Portal Sonne sammeln, Berlin, 2024.

(3) BSW Solar/NABU: Critères pour des installations photovoltaïques au sol respectueuses de la nature. Berlin, 2021

(4) Association allemande de la nouvelle économie énergétique : Bonne planification des installations photovoltaïques au sol, Berlin, 2024.

 

Pour produire de l'électricité, une éolienne n'a besoin que de vent. Aucune substance n'est brûlée et aucun gaz nocif pour le climat ou l'environnement n'est produit. Contrairement à la production d'électricité à partir du charbon, du pétrole ou du gaz, l'électricité produite par le vent est neutre pour le climat.

Bien entendu, la fabrication, le transport, l'installation et le démontage d'une éolienne en fin de vie nécessitent également de l'énergie. Cependant, selon le lieu, il ne faut que deux mois et demi à quatre mois et demi pour qu'une éolienne produise elle-même l'énergie nécessaire et l'injecte dans le réseau électrique.

C'est pourquoi le cycle de vie complet d'une éolienne est comptabilisé : L'énergie éolienne est actuellement la forme de production d'électricité la plus respectueuse du climat. Même en tenant compte de la fabrication, du transport, des câbles, des matériaux de construction et des installations, des postes de transformation, de la maintenance, de la logistique, du démantèlement et du recyclage, l'énergie éolienne terrestre ne produit que 7,9 grammes d'équivalents CO2, c'est-à-dire de gaz à effet de serre, par kilowattheure d'électricité produit.[1] C'est ce qu'a constaté l'Agence fédérale de l'environnement dans une étude détaillée. Seul le bilan climatique des installations éoliennes en mer (installations offshore) est encore plus favorable, avec 7,3 grammes par kilowattheure. 

Cela ne représente qu'une fraction des émissions de gaz à effet de serre générées par la production d'électricité à partir de sources d'énergie fossiles. C'est la production d'électricité à partir de lignite qui génère le plus de dioxyde de carbone nuisible au climat : Avec 399 grammes de CO2 par kilowattheure produit, c'est presque 50 fois plus que l'énergie éolienne. Pour l'électricité produite à partir de la houille, il s'agit toujours de 338 grammes de CO2 par kilowattheure, et pour le gaz naturel, de 201 grammes de CO2.

En comparaison avec le mix électrique actuel en Allemagne, chaque éolienne moderne d'une puissance installée de 5 mégawatts permet ainsi d'économiser environ 7.500 tonnes de CO2 par an. En 2023, chaque personne en Allemagne a généré en moyenne 7 tonnes d'émissions de CO2 - l'économie réalisée grâce à une éolienne correspond donc aux émissions annuelles de CO2 de près de 1.100 personnes. L'énergie éolienne contribue donc clairement et efficacement à la protection du climat.

Informations complémentaires :

(1) Agence fédérale de l'environnement : Actualisation et évaluation des écobilans des installations éoliennes et photovoltaïques en tenant compte des développements technologiques actuels. Rapport final. Changement climatique 35/2021, Dessau-Roßlau, 2021.

(2) Agence fédérale de l'environnement : Bilan des émissions des sources d'énergie renouvelables. Détermination des émissions évitées en 2022. Changement climatique 49/2023. Dessau-Roßlau, 2023.

(3) Agence fédérale de l'environnement : Émissions de gaz à effet de serre en Allemagne. Dessau-Roßlau, 2024. https://www.umweltbundesamt.de/daten/klima/treibhausgas-emissionen-in-deutschland#emissionsentwicklung.

(4) Volker Quaschning, Émissions spécifiques de dioxyde de carbone de différents combustibles. 2022. Online: https://www.volker-quaschning.de/datserv/CO2-spez/index.php.

 

[1] Le CO2 n'est pas le seul gaz ayant un effet sur le climat dans notre atmosphère : le méthane ou le protoxyde d'azote, par exemple, renforcent également l'effet de serre. Pour pouvoir comparer l'effet de ces différents gaz, on les convertit en « équivalents CO2 », c'est-à-dire qu'on les compare à l'effet climatique du CO2. 

 

Il existe actuellement en Allemagne environ 28.600 éoliennes installées à terre. Il s'agit d'installations techniques utilisées de manière intensive. C'est pourquoi, comme pour d'autres centrales électriques, des dommages peuvent survenir pendant leur fonctionnement. Les accidents impliquant les éoliennes sont souvent rapportés en détail dans les médias. Une éolienne renversée ou une pale de rotor qui s'écrase produisent des images spectaculaires qui se propagent rapidement, surtout dans les médias sociaux. De plus, les avaries sur les éoliennes sont extrêmement rares, ce qui explique pourquoi elles font l'objet d'une couverture médiatique nationale.

L'association allemande de l'énergie éolienne (BWE) tient des statistiques internes sur les incidents depuis 2005. Jusqu'en juillet 2023, 129 sinistres ont été enregistrés : dans huit cas, une éolienne s'est renversée ; dans les autres cas, il s'agissait le plus souvent d'incendies ou de pales de rotor cassées.

Les dommages surviennent souvent sur des installations plus anciennes. Comme dans la circulation routière, la technique et la sécurité des éoliennes ont beaucoup évolué, de sorte que les accidents sont de plus en plus rares.

Des contrôles réguliers garantissent une installation et un fonctionnement sûrs

Les éoliennes sont régulièrement contrôlées non seulement avant leur construction, mais aussi pendant leur fonctionnement. C'est pourquoi, selon l'estimation du TÜV Nord, elles font partie des constructions les plus sûres d'Allemagne.

Avant qu'une éolienne ne puisse être installée en Allemagne, le type d'installation doit être certifié et approuvé. La directive de l'Institut allemand des techniques de construction (DIBt) en constitue la base. Lors de l’inspection, c'est surtout la stabilité qui est évaluée : les experts s'assurent que l'éolienne peut rester debout et produire de l'électricité en toute sécurité jusqu'à la fin de sa durée de vie prévue - au moins 20 ans - même si elle est soumise à des charges élevées.

Sur cette base, l'éolienne doit ensuite être approuvée conformément à la loi fédérale sur la protection contre les émissions (BImSchG). En principe, aucune éolienne ne peut être construite en Allemagne sans cette autorisation. Dans le cadre de la réalisation et de l'autorisation de la construction, les plans de construction de l'éolienne sont contrôlés par un ingénieur de contrôle, un expert reconnu par l'État.

C'est la fréquence à laquelle une éolienne doit passer le TÜV
Tout comme une voiture, une éolienne doit faire l’objet de contrôles réguliers par des experts. Le « contrôle périodique », qui a lieu tous les deux à quatre ans, permet d'évaluer l'état actuel de tous les composants qui sont importants pour la stabilité et le fonctionnement sûrs de l'installation. Il s'agit notamment des fondations et de la tour, de la machine avec les systèmes électrotechniques et des pales du rotor.

Outre le « contrôle périodique », les éoliennes sont également contrôlées tous les six à douze mois. Le fabricant et l'assureur de l'éolienne fixent les détails de ces contrôles dans leurs carnets d'entretien et leurs contrats.

Pour des raisons économiques notamment, les exploitants d'éoliennes ont tout intérêt à ce que leurs installations produisent de l'électricité si possible sans interruption - et les maintiennent donc dans un état technique irréprochable afin d'éviter tout dommage et toute panne coûteuse. C'est pourquoi de nombreux parcs éoliens en Allemagne sont surveillés à distance 24 heures sur 24. Les problèmes éventuels sont ainsi rapidement détectés et résolus.

 

Sources et informations complémentaires :

(1) TÜV Nord : Énergie éolienne : les éoliennes sont si sûres que ça. Hannover, 2017.

(2) Association allemande de l'énergie éolienne: Document de référence BWE sur la sécurité des éoliennes. Berlin, 2018.

(3) Association allemande de l'énergie éolienne: Principes pour le « contrôle périodique des installations d'énergie éolienne, Berlin 2012.

Aujourd'hui déjà, l'électricité produite par le vent et le soleil est moins chère à produire que l'électricité produite à partir de combustibles fossiles. En effet, contrairement au pétrole, au charbon ou au gaz, le vent et le soleil sont gratuits : une fois les installations construites, elles fournissent de l'électricité sans qu'il soit nécessaire de payer un « combustible » supplémentaire. Et comme les installations éoliennes et photovoltaïques sont de plus en plus efficaces, elles produisent plus d'électricité pour un coût moins élevé.

À l'avenir, la différence de prix va encore s'accentuer. En effet, l'électricité produite à partir de combustibles fossiles devrait devenir encore plus chère. Il y a deux raisons à cela :

  • D'une part, les taxes sur le CO2 augmentent. Pour chaque tonne de CO2 émise lors de la production d'électricité, les producteurs d'énergie doivent acheter les quotas d'émission correspondants dans le cadre du système européen d'échange de quotas d'émission. Cela concerne par exemple les centrales à charbon et à gaz. Jusqu'en 2017, les prix des quotas étaient très bas, les exploitants de centrales électriques ne payant parfois que cinq euros pour une tonne de CO2 émise. Mais pour atteindre les objectifs de protection du climat, l'UE ne cesse de réduire le nombre de quotas, ce qui entraîne une hausse du prix des quotas restants.  Au milieu de l'année 2021, le prix d'une tonne de CO2 était déjà d'environ 55 euros, et au premier trimestre 2023, il a dépassé pour la première fois la barre des 100 euros. Puisque l'UE prévoit de réduire d'ici 2030 de 61 pour cent les quotas de CO2 pouvant être utilisés dans le cadre de ce système par rapport à 2005, le prix devrait encore augmenter.

  • D'autre part, l'Allemagne et l'UE ne peuvent pas s'approvisionner elles-mêmes en combustibles fossiles. Or, les prix des combustibles fossiles sur les marchés mondiaux fluctuent fortement. L'année 2021 l'a prouvé : les guerres, les crises ou les changements politiques peuvent faire grimper brutalement le prix du charbon, du pétrole et du gaz.

Ces deux évolutions touchent également les consommateurs : en effet, les producteurs d'électricité peuvent répercuter sur leurs clients les coûts engendrés par des quotas de CO2 plus coûteux et en augmentant les prix du pétrole et du gaz. Résultat : l'électricité devient plus chère. Et une fois les hausses de prix imposées, les fournisseurs reviennent rarement sur leur décision, même lorsque les prix des combustibles fossiles baissent à nouveau.

L'électricité d'origine éolienne et solaire n'est en revanche pas concernée par ces développements : Comme sa production ne génère pas de gaz à effet de serre, il n'est pas nécessaire de disposer de quotas de CO2 pour la commercialiser. Et comme l'électricité est produite directement sur place, ni les crises internationales ni les bouleversements politiques mondiaux n'ont d'impact sur son prix.

L'électricité produite à partir du vent et du soleil n'est donc pas sujette à de fortes fluctuations de prix et devrait rester à un niveau de prix stable. Toutefois, si, comme on peut s'y attendre, de plus en plus d'électricité est produite à partir d'installations d'énergie renouvelable, le prix de cette électricité baissera dans le cas le plus probable.

Sources et informations complémentaires :

(1) Agence fédérale de l'environnement : Le système européen d'échange de quotas d'émission. Dessau-Roßlau, 2023.

 

Environ un tiers de l'Allemagne est couvert de forêts. Dans certains Etats, la forêt couvre même une surface bien plus importante. Afin de garantir l'approvisionnement énergétique futur et d'atteindre les objectifs climatiques, l'énergie éolienne doit être fortement développée : d'ici 2030, la puissance installée d'origine éolienne devrait presque doubler. En 2022, le gouvernement fédéral a fixé que tous les Etats doivent mettre à disposition au moins deux pour cent de leur territoire pour les installations éoliennes. Pour y parvenir, il est nécessaire de construire des éoliennes également dans les forêts.

Aujourd'hui déjà, environ dix pour cent des éoliennes en Allemagne se trouvent en forêt. Cela présente de nombreux avantages : les éoliennes sont souvent éloignées des zones d'habitation et ne dérangent donc pas les riverains. Pour tous ceux qui fréquentent la forêt à des fins de loisirs et de détente - par exemple lors de promenades ou de randonnées - les éoliennes sont à peine visibles au-dessus de la cime des arbres. Même ceux qui se tiennent à proximité d'une éolienne dans la forêt auront du mal à distinguer le léger bourdonnement des pales du bruissement des feuilles des arbres. De plus, les rapaces sont moins menacés par les sites forestiers, car ils chassent surtout au-dessus de surfaces ouvertes comme les prairies ou les champs.

Les éoliennes nuisent moins à la forêt qu'elles ne contribuent à sa protection

De nombreuses personnes s'inquiètent de l'installation d'éoliennes en forêt. Ils craignent que la construction de ces installations ne détruise des parties de la forêt et n'exerce une pression supplémentaire sur l'écosystème « forêt » déjà très fragile.

Comme toute intervention humaine, la construction d'éoliennes a un impact sur la nature. De nombreuses règles et réglementations garantissent toutefois que ces impacts soient aussi limités que possible. Bien planifiée et mise en œuvre, la construction d'une éolienne peut même contribuer doublement à la protection de nos forêts : d'une part, les mesures d'accompagnement contribuent à la transformation durable de la forêt. D'autre part, les éoliennes atténuent le changement climatique et contribuent ainsi à la pérennité des forêts locales.

Nous nous assurons ainsi que la construction et l'exploitation de nos installations ne causent pas de dommages, mais qu’elles améliorent l'état général de l’écosystème forestier.

  • Le choix des sites : Toutes les forêts ne se valent pas. Les vieilles forêts naturelles de grande valeur écologique ne doivent pas être utilisées pour la construction d'éoliennes. Les forêts de feuillus, les forêts mixtes, ainsi que les zones protégées ou les forêts particulièrement importantes pour la détente ou la protection de la biodiversité sont également exclues des sites potentiels. Les sites potentiels sont donc principalement des zones forestières déjà exploitées de manière intensive, comme les monocultures forestières d'épicéas et de pins, et qui présentent donc une valeur écologique et une biodiversité plus faibles. Les zones dites de calamité, c'est-à-dire les zones forestières déjà détruites par des tempêtes ou des attaques de parasites (scolytes), entrent également en ligne de compte. Dans les forêts exploitées de manière intensive, il existe souvent un réseau de chemins bien développé, de sorte qu'il n'est pas nécessaire d'arracher des arbres supplémentaires pour y accéder.

  • Évaluer les impacts : Avant qu'une installation puisse être construite, on étudie et évalue en détail l'impact du projet sur l'environnement, l'écosystème, la faune et la flore. Pour ce faire, des instituts indépendants réalisent de nombreuses expertises prescrites par la loi. Aucun projet n'est autorisé sans ces expertises.

  •  Protection des animaux pendant la phase de construction : Sur la base des résultats des expertises, nous prenons des mesures pendant les travaux de construction afin de protéger les animaux vivant aux alentours d'une nouvelle installation. Si, par exemple, des lézards des souches vivent dans la zone, nous installons des clôtures de protection afin de les tenir à l'écart du chantier. Nous aménageons également des murs de pierre dans lesquels les lézards peuvent se cacher, trouver des endroits pour hiberner et pondre leurs œufs. De même, nous veillons à ne pas porter atteinte aux habitats des chauves-souris ou des oiseaux indigènes lors des travaux.

  • Le reboisement : Pour chaque arbre arraché le long des voies d'accès nécessaires ou pour la construction d'une éolienne, nous en plantons au moins un nouveau (souvent même plus). Là où se trouvaient généralement des monocultures de pins ou d'épicéas, nous créons ainsi, grâce au reboisement, des forêts mixtes de grande valeur écologique, plus diversifiées et surtout plus résistantes que les forêts d'origine. Les surfaces de transport, de stockage et de chantier sont également reboisées en forêt mixte après la période de construction.

  • Paiements pour des projets de protection de la nature : Conformément à la loi fédérale sur la protection de la nature, nous réalisons des paiements pour compenser les atteintes au paysage. La forme et le montant des mesures de compensation pour les atteintes au paysage peuvent varier d'un Etat à l'autre. Toutefois, les fonds sont souvent alloués à des projets régionaux de protection de la nature.

  • Protection contre les incendies : Les éoliennes modernes sont équipées de multiples systèmes de sécurité. En cas de dégagement de fumée ou de chaleur, elles s'arrêtent d'elles-mêmes. De plus, lors de la construction de nouvelles installations, nous devons aménager des citernes d'eau d'extinction et des voies d'accès pour les pompiers. Celles-ci pourront ensuite être utilisées pour lutter contre les incendies de forêt qui n'ont rien à voir avec les installations.

  • Démantèlement : Avant même la construction d'une installation, nous devons déposer une garantie. Si l'installation n'est plus utilisée à la fin de sa durée de vie moyenne de 20-25 ans, cet argent finance son démantèlement. Dans le même temps, les sols éventuellement compactés sont ameublis. Il ne reste que des forêts mixtes reboisées, écologiquement précieuses et résistantes au changement climatique.

Sources et informations complémentaires :

(1) Ministère de l'environnement, du climat et de l'énergie du Baden-Württemberg : énergie éolienne et protection de la nature. Bases légales et aides. Stuttgart, 2023.

(2) Office fédéral de la protection de la nature : L'énergie éolienne dans la forêt, Berlin, 2024. https://www.bfn.de/windenergie-im-wald

(3) Association allemande de l'énergie éolienne (BWE): L'énergie éolienne en forêt. Comment l'énergie éolienne contribue à la protection des forêts, Berlin, 2021.

(4) Agence fédérale de l'environnement : L'énergie éolienne en forêt. Document thématique. Dessau-Roßlau, 2021.

(5) Agence pour l'énergie éolienne à terre :  Développement de l'énergie éolienne en forêt. Analyse. Berlin, 2024.

(6) Agence pour l'énergie éolienne à terre : Connaissances compactes sur l'énergie éolienne en forêt. Berlin, 2023.

(7) Ministère fédéral de l'alimentation et de l'agriculture : Résultats de l'enquête sur l'état des forêts 2023, Bonn, 2024.

(8) Office fédéral de la protection de la nature : L'énergie éolienne au-dessus des forêts. Prise de position de l'Office fédéral allemand de la protection de la nature, Bonn, 2001.

 

Oui, à première vue, cela semble absurde : des arbres qui stockent du CO2 sont abattus pour faire place à des éoliennes. Ça vaut la peine d’observer ça de plus près.

Celui qui se promène dans la forêt peut facilement le constater que notre forêt se porte mal. Presque toutes les espèces d'arbres présentent des symptômes de détérioration, comme des couronnes clairsemées. La dernière enquête sur l'état des forêts en 2023 confirme cette tendance : quatre arbres sur cinq sont malades. Les épicéas situés sur des sols mal alimentés en eau sont les plus touchés par les conséquences du changement climatique. Mais les feuillus plus résistants comme les hêtres et les chênes souffrent également de la sécheresse et de parasites comme le scolyte, qui se propage fortement en raison de peuplements d'arbres déjà affaiblis.

Les parcs éoliens contribuent à la nécessaire transformation des forêts
Si la terre continue à se réchauffer en raison du changement climatique, les périodes de sécheresse et les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les tempêtes violentes seront plus fréquents à l'avenir. Les dommages infligés aux forêts sont déjà immenses : les spécialistes estiment que 500 000 hectares de forêts doivent actuellement être reboisés en Allemagne, soit une surface deux fois plus grande que la Sarre (Etat allemand). Parallèlement au reboisement, les forêts existantes doivent être transformées afin de les rendre plus résistantes aux parasites et de les aider à faire face aux conditions climatiques modifiées. Les monocultures d'épicéas et de pins doivent être remplacées par des forêts mixtes plus résistantes.   

Le reboisement et la transformation des forêts sont toutefois des opérations coûteuses pour les propriétaires forestiers. Les recettes provenant de la location de surfaces pour des parcs éoliens apportent ici un soutien financier important. Les mesures de compensation prises lors de la construction d'un parc éolien contribuent également à la transformation de la forêt : En effet, pour remplacer les arbres abattus et compenser les surfaces défrichées, de jeunes arbres sont plantés pour former de futures forêts mixtes durables. Ce faisant, on tient également compte du fait que les arbres abattus sont souvent déjà plus âgés et plus grands - en contrepartie, il faut planter davantage de jeunes arbres.

Les éoliennes permettent d'économiser du CO2
Pour garantir l'avenir des forêts, il est urgent de limiter le réchauffement climatique. Cela n'est possible qu'en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. L'énergie éolienne y apporte une contribution importante. Un coup d'œil sur le bilan CO2 montre clairement qu'une éolienne évite chaque année d'énormes quantités de CO2 - plusieurs fois ce que la forêt peut stocker sur la même surface.

La quantité de CO2 absorbée par un arbre dépend de nombreux facteurs et est donc difficile à calculer. Toutefois, on peut dire qu'un hectare de forêt stocke environ six tonnes de CO2 par an. Une éolienne d'une puissance installée de 5 mégawatts nécessite moins d'un hectare de surface. Elle produit environ 17,1 millions de kilowattheures d'électricité propre par an - et évite ainsi environ 10.000 tonnes de CO2 par an, soit environ 1.600 fois plus que la quantité que la forêt pourrait stocker sur la même surface.

L'énergie éolienne en forêt contribue doublement à la préservation de la forêt : parce qu'elle favorise la transformation de la forêt et parce qu'elle contribue à freiner le changement climatique et donc à assurer l'avenir de la forêt.

Plus d’informations :

(1) Ministère fédéral de l'Alimentation et de l’Agriculture : Des dégâts massifs persistent - Engagement en faveur des forêts et de leur transformation nécessaire, Bonn, 2024.

(2) Ministère fédéral de l'Alimentation et de l’Agriculture : Résultats de l'enquête sur l'état des forêts en 2023, Bonn, 2024.

(3) Association fédérale de l'énergie éolienne (BWE): L'énergie éolienne en forêt. Comment l'énergie éolienne contribue à la protection des forêts, Berlin, 2021.

(4) Fondation Entreprise Forêt : Quelle quantité de dioxyde de carbone (CO2) l'arbre ou la forêt stocke-t-il ? Hamburg, 2024.

(5) Association des propriétaires forestiers de Basse-Saxe : L'association des propriétaires forestiers demande une répartition équitable - Critique du projet de LROP, Hannover, 2021.

(6) Ministère fédéral de l'Alimentation et de l’Agriculture : Stratégie forestière 2050, Bonn, 2021.

 

La forêt est un habitat important pour les animaux. On trouve jusqu'à 14 000 espèces animales dans les forêts d'Allemagne, parmi lesquelles des cerfs, des chevreuils et des sangliers, mais aussi des espèces rares et menacées comme le lynx. La construction d'éoliennes constitue une intrusion dans leur habitat. Des études indiquent toutefois que les perturbations sont principalement temporaires. Des règles strictes en matière de construction et d'exploitation garantissent que les animaux ne sont ni chassés ni mis en danger.

Pas d'éoliennes dans les forêts de valeur
Les réserves naturelles ou les habitats d'espèces menacées ne peuvent en principe pas être utilisés pour l'énergie éolienne. Les éoliennes sont installées en priorité dans des forêts déjà dégradées, composées des monocultures d'arbres qui ont une faible valeur écologique et présentent généralement peu de biodiversité.

Période de construction adaptée au cycle annuel
Afin de ne pas déranger les oiseaux qui nichent au sol, dans les buissons ou dans les arbres, la construction d'un parc éolien doit en principe être interrompue entre le 1er mars et le 30 septembre. Les arbres ne doivent pas non plus être abattus pendant cette période, car les oiseaux y nichent et les chauves-souris pourraient utiliser les cavités des arbres comme quartiers d'été.  Des exceptions ne sont possibles que dans de rares cas et après une expertise approfondie. Globalement, l'énergie éolienne est soumise à des règles beaucoup plus strictes que la sylviculture et l'agriculture, qui exploitent la forêt même pendant les périodes de reproduction.

Le bruit : un problème temporaire
La construction d'éoliennes provoque du bruit, ce qui peut effrayer les animaux vivant en forêt. Il s'agit toutefois d'un effet temporaire, comme le montre une étude de l'école supérieure de médecine vétérinaire de Hanovre. Les scientifiques ont étudié l'impact de la construction d'éoliennes sur les lièvres, les renards, les perdrix et les corbeaux. Résultat : après avoir évité la zone autour des éoliennes pendant la période de construction, ces espèces animales s'habituent toutes à la présence et au fonctionnement des éoliennes une fois les travaux terminés et utilisent les surfaces environnantes exactement comme les autres surfaces. Une étude réalisée en Suisse est également arrivée à la conclusion suivante : « Après un évitement temporaire de la zone pendant la phase de construction, les habitats sont à nouveau utilisés. Des conséquences négatives au niveau de la population n'ont guère été observées jusqu'à présent ».

Les chauves-souris passent avant tout
La forêt n'est pas seulement un habitat pour les animaux au sol, mais aussi dans les airs - entre autres, de nombreuses espèces de chauves-souris y vivent et y chassent. Avant d'installer des éoliennes, il faut donc procéder à des expertises approfondies : Quelles espèces sont présentes dans la zone concernée, quelles sont leurs habitudes de vol et de reproduction ? Si une éolienne risque de nuire davantage aux espèces menacées, elle ne peut pas être construite sur le site en question. De plus, les installations en service doivent tenir compte des habitudes de vol des chauves-souris : les chauves-souris volent au crépuscule et uniquement pendant les nuits chaudes et sans vent. Durant ces périodes, les éoliennes sont rigoureusement arrêtées.

Des couloirs de vol sûrs pour les oiseaux
Nous tenons également compte des oiseaux vivant dans les forêts, non seulement pendant la période de construction, mais aussi pendant l'exploitation. Ainsi, nous arrêtons temporairement certaines installations ou des parcs éoliens entiers pendant la période de reproduction de certaines espèces ou dans certaines conditions météorologiques. À l'avenir, cela se fera de manière encore plus ciblée : différents systèmes techniques de surveillance et d'arrêt sont en cours de développement. Ils permettront d'éviter les collisions avec les oiseaux : grâce à une caméra ou un radar, ils détectent le type d'oiseau qui s'approche et arrêtent l'éolienne en cas de danger.

Plus d’informations :

(1) Institut bavarois de la forêt et de la sylviculture : Biodiversité et protection de la nature. Freising, 2024.  

(2) École supérieure vétérinaire de Hanovre : Raumnutzung ausgewählter heimischer Niederwildarten im Bereich von Windkraftanlagen (Utilisation de l'espace par certaines espèces indigènes de petit gibier à proximité des éoliennes), Hanovre, 2024.  

(3) FaunAlpin: Installations d'énergie éolienne et mammifères terrestres. Revue de la littérature et situation en Suisse. Berne, 2013.

(4) Office fédéral de la protection de la nature : Plus de protection pour les chauves-souris en forêt lors de la construction d'éoliennes, Bonn, 2017. 

(5) KNE Centre de compétence pour la protection de la nature et la transition énergétique : 10 questions - 10 réponses sur les systèmes de détection, Berlin, 2020.  

 

La quantité d'électricité produite par une éolienne dépend principalement de deux facteurs : sa puissance et son emplacement.

Plus la puissance nominale d'une éolienne est élevée et plus le vent est fort et régulier sur son site, plus l'éolienne peut produire d'électricité.

La puissance nominale désigne la puissance maximale que l'éolienne peut fournir en fonctionnement continu sans que cela n'affecte sa durée de vie ou sa sécurité. Grâce aux innovations techniques, la puissance des éoliennes - c'est-à-dire leur production d'électricité - a fortement augmenté au cours des 20 dernières années. En 2000, la puissance nominale moyenne des installations construites en Allemagne était d'environ 1,2 mégawatt ; en 2021, elle atteignait déjà presque 4 mégawatts. Cette tendance se poursuit : les éoliennes installées en Allemagne au premier semestre 2024 ont une puissance moyenne de 5,2 MW, soit neuf pour cent de plus que l'année précédente.

Aujourd'hui, les éoliennes modernes destinées aux sites à l'intérieur des terres ont généralement une puissance nominale de 6 mégawatts, mais il existe déjà des installations de plus de 7 mégawatts. Le fabricant Vestas estime que sa plus grande éolienne pour l'intérieur des terres, la V172 avec une puissance nominale de 7,2 mégawatts, peut produire jusqu'à 36 gigawattheures d'électricité par an dans des conditions de vent optimales. Cela suffirait à couvrir les besoins annuels en électricité de plus de 8.000 foyers en Allemagne.

Le vent le plus régulier et le plus fort souffle au-dessus de la mer. On y trouve des éoliennes encore plus grandes, appelées 'éoliennes offshore'. Leur puissance nominale est aujourd'hui de 15 mégawatts et plus. Les fabricants européens et chinois rivalisent actuellement pour construire des installations toujours plus grandes et plus puissantes.

Sources et informations complémentaires :

(1) Deutsche WindGuard GmbH: Statut du développement de l'énergie éolienne terrestre en Allemagne. Premier semestre 2024, Varel, 2024.

(2) Vestas: EnVentusTM Platform, 2024, online: https://www.vestas.de/content/dam/vestas-com/de/anlagentechnologie/EnVentus-Plattform_Q1-2022_VestasBrochure_DE_WEB.pdf.coredownload.inline.pdf

(3) Association fédérale de l'énergie éolienne : Faktencheck: De combien d'éoliennes le pays a-t-il besoin ? Berlin, 2022.

 

La forêt est un habitat essentiel pour de nombreuses espèces animales, abritant jusqu’à 14 000 d’entre elles. Si un parc éolien est construit dans la forêt, beaucoup craignent que les animaux les plus sensibles soient chassés par le bruit des travaux ou que les espèces en danger soient encore plus menacées par les éoliennes.

En principe, les réserves naturelles, les vieilles forêts ou les habitats d'espèces menacées ne peuvent pas être utilisés pour l'énergie éolienne. Les premiers choix sont les peuplements d'arbres endommagés ou les forêts avec des monocultures, qui ont moins de valeur pour la protection de la nature.

Mais il va de soi que des animaux y vivent également et qu'ils doivent être protégés le mieux possible.

Durée des travaux : adaptée au cycle annuel
Pour ne pas perturber les oiseaux nichant au sol ou dans les bois, la construction d'un parc éolien est interrompue entre le 1er mars et le 30 septembre. Les arbres ne doivent pas non plus être abattus durant cette période, car les oiseaux peuvent y nicher et les chauves-souris peuvent utiliser les cavités des arbres comme des refuges.

Des exceptions ne sont possibles que si des expertises détaillées démontrent que la construction ne perturbera ou ne tuera pas d'oiseaux ou de chauves-souris. Les autorités environnementales sont très strictes sur cette « réglementation alternative de la période de construction ». Ainsi, l'énergie éolienne est soumise à des règles plus strictes que la sylviculture et l'agriculture, qui exploitent la forêt même pendant les périodes de nidification.

Le bruit : un problème passager
Le bruit d'un chantier peut effrayer les animaux dans la forêt. Il s'agit toutefois d'un effet temporaire, comme le montre une étude de l'école supérieure de médecine vétérinaire de Hanovre. Les scientifiques ont étudié la population de lièvres, de renards, de perdrix et de corbeaux dans des zones avec et sans éoliennes. Ils ont constaté que :

  • Toutes les espèces sauvages utilisent les surfaces à proximité des éoliennes de la même manière que les autres surfaces.
  • La période de construction fait exception.
  • En général, le gibier semble pouvoir s'habituer à la présence et au fonctionnement des éoliennes, car elles constituent une source de dérangement calculable dans l'espace et le temps.

Chauves-souris : déconnexion du trafic aérien
D'autres animaux sont également au centre des préoccupations lorsqu'il s'agit d'installer des éoliennes en forêt. De nombreuses espèces de chauves-souris dépendent de la forêt comme habitat ou terrain de chasse.

Pour les protéger, des études approfondies de la population sont nécessaires avant même la construction. Les développeurs de projets doivent présenter des expertises sur les différentes espèces de chauves-souris présentes et sur leurs habitudes de vol et de reproduction. Cela permet d'exclure les sites où les espèces menacées seraient encore plus en danger.

De plus, les heures de fonctionnement des installations sont adaptées aux habitudes de vol des chauves-souris.  Actives au crépuscule et dans certaines conditions météorologiques, les éoliennes sont alors arrêtées pour les protéger.

Des couloirs de vol sûrs pour les oiseaux
Outre les chauves-souris, la préoccupation des détracteurs de l'énergie éolienne en forêt tourne généralement autour des oiseaux qui pourraient être heurtés par les rotors des éoliennes. Mais là encore, les examens de la protection de la nature dans le cadre des procédures d'autorisation permettent de trouver des surfaces pour l'exploitation de l'énergie éolienne qui excluent tout risque pour les espèces menacées.

Comme pour les chauves-souris, les oiseaux sont également recensés dès la phase de planification. Si des espèces sensibles sont découvertes à cette occasion, une étude plus approfondie est menée afin d'identifier les habitats et les routes de vol.

D'autres mesures de protection des oiseaux pendant l'exploitation consistent à arrêter temporairement certaines éoliennes ou des parcs éoliens entiers, notamment pendant la période de reproduction, à certaines heures de la journée ou dans certaines conditions météorologiques.

À l'avenir, des systèmes techniques de surveillance et d'arrêt pourraient prévenir les collisions avec les oiseaux. Plusieurs systèmes sont en cours de développement. Ils détectent, soit par caméra, soit par radar, le type d'oiseau qui s'approche et arrêtent l'éolienne en cas de danger.

Sources :

(1) Institut bavarois de sylviculture et d'économie forestière : Biodiversité, protection de la nature, Jagt (https://www.lwf.bayern.de/biodiversitaet/index.php)

(2) Association fédérale de l'énergie éolienne : L'énergie éolienne dans la forêt (https://www.wind-energie.de/fileadmin/redaktion/dokumente/publikationen-oeffentlich/themen/01-mensch-und-umwelt/03-naturschutz/20210831_BWE-Broschuere_Wind_im_Forst.pdf)

(3) École supérieure vétérinaire de Hanovre : Utilisation de l'espace par certaines espèces de petit gibier indigène à proximité d'éoliennes (https://www.tiho-hannover.de/itaw/forschung/projekte-terrestrisch/abgeschlossene-projekte/vor-2015-abgeschlossene-projekte-terrestrisch/windkraftanlagen)

(4) Office fédéral de la protection de la nature : Plus de protection pour les chauves-souris en forêt lors de la construction d'éoliennes (https://www.natur-und-erneuerbare.de/aktuelles/details/mehr-schutz-fuer-fledermaeuse-im-wald-beim-bau-von-windraedern/

(5) Centre de compétence KNE pour la protection de la nature et la transition énergétique : 10 questions - 10 réponses sur les systèmes de détection (https://www.naturschutz-energiewende.de/wp-content/uploads/KNE_10-Fragen-10-Antworten-zu-Detektionssystemen_2020.pdf)

 

Par rapport au nombre d'éoliennes en Allemagne (environ 30.000 à la mi-2024), il est très rare qu'un incendie se déclare dans une installation. Wolfram Axthelm de l'association allemande de l'énergie éolienne estime qu'il y a cinq à dix incendies par an sur des éoliennes.

La technique des installations et leurs normes de sécurité n'ont cessé de s'améliorer ces dernières années. Les incendies, s'ils se produisent, concernent surtout les anciennes installations, qui sont progressivement remplacées par des mesures de « repowering ».

Un incendie sur une éolienne est généralement lié à une erreur technique, plus rarement un coup de foudre. La plupart du temps, cela ne pose pas de problème majeur : les éoliennes modernes sont équipées de mécanismes de protection efficaces et testés contre les incendies et disposent de systèmes de protection efficaces contre la foudre. Dès la construction, le choix des matériaux appropriés permet d'éviter que la turbine ne prenne feu et qu'un incendie ne se propage dans la salle des machines.  En outre, chaque installation dispose d'un système d'alerte et d'extinction automatique à double sécurité. Si les capteurs signalent de la fumée, l'installation s'arrête automatiquement et cesse de tourner afin de ne pas mettre en danger l'environnement par la chute de pièces.

Systèmes d'extinction automatique et risques pour la santé
Les exploitants d'éoliennes peuvent désormais installer des systèmes d'extinction fixes sur les « nacelles ». Cette technique permet de détecter un incendie et l'éteindre automatiquement sur place. Dans certains Länder, elle est déjà obligatoire, surtout pour les installations situées en forêt.

Les substances nocives libérées lors d'un incendie sont principalement évacuées par l'air sous forme de gaz de combustion. Pendant et après un incendie, il est important que personne n'inhale ou n'avale des particules de suie ou de poussière. Dans les rares cas d'incendie, nous informons donc la population par radio et télévision de fermer portes et fenêtres.

Lorsque les gaz de combustion refroidissent, des particules de suie se forment et adsorbent les substances liquides et gazeuses. Grâce à cette liaison solide à la suie, le risque que des substances nocives soient transmises à des personnes est relativement faible. Les substances nocives sont principalement présentes dans les dépôts de suie ou dans les résidus d'incendie, et non plus dans l'air. Un foyer d'incendie éteint en plein air ne présente donc pas de risque immédiat pour la santé.

Les substances libérées lors d'un incendie ne constituent pas non plus un danger : les analyses de sol effectuées après des incendies d’éoliennes n'ont jusqu'à présent pas révélé de modifications nocives du sol. L'absorption de fibres de carbone - les poutres porteuses dans les pales de rotor sont en partie composées de fibres de carbone, plus précisément d'une résine époxy renforcée par des fibres de verre et de carbone - par les racines des plantes est également très improbable, selon les agences régionales de protection de l'environnement.

Les éoliennes comme paratonnerres en forêt
L'Agence fédérale de l'environnement souligne de manière générale qu'elle ne voit aucun danger immédiat pour la population en cas d'incendie d'éoliennes. L'exposition à de tels accidents ne serait que de courte durée et se produirait à une échelle réduite.

En raison de leur hauteur et de leur structure, les éoliennes sont difficilement accessibles aux véhicules de pompiers traditionnels. En cas d'incendie, les pompiers établissent un périmètre de sécurité de 500 mètres autour de l’installation, voire davantage en cas de vent fort.  Ils laissent ensuite l'installation brûler de manière contrôlée.

Les inquiétudes concernant les risques d'incendie sont particulièrement fortes lorsqu'un parc éolien est construit en forêt. Ces craintes sont majoritairement infondées. Par exemple, les éoliennes détournent de nombreux éclairs qui, sinon, frapperaient les arbres et déclencheraient des incendies de forêt. Les pompiers rapportent également que les couloirs créés par les voies d'accès aux éoliennes leur facilitent la tâche et tendent à minimiser le risque d'incendie de forêt, car les foyers d'incendie potentiels sont plus faciles à atteindre..

Dans le cadre de la procédure d'autorisation d'un parc éolien en forêt, il est souvent exigé de mettre en place un système d'extinction d'incendie supplémentaire à proximité des éoliennes. Ces nouvelles citernes ou ces puits d'eau d'extinction aident également les pompiers lorsqu'un promeneur négligent jette une cigarette en été.

Sources et informations complémentaires :

(1) Fédération allemande des pompiers : Stratégies d'intervention sur les éoliennes, Fachempfehlung Nr. 1. Berlin, 2012.

(2) Märkische Allgemeine, « Un incendie enflamme le débat sur les éoliennes en forêt », 20.6.2018

(3) MDR, Redaktion Wirtschaft und Ratgeber, « Éteindre les incendies sur les éoliennes : Là où l'échelle tournante ne peut plus aller », 20.4.2024

 

Les critiques affirment que l'électricité issue de l'énergie éolienne est trop chère. Il fut un temps où ils avaient raison : au début des années 2000, alors que l'énergie éolienne moderne n'en était qu'à ses balbutiements, les exploitants d'installations éoliennes recevaient des rémunérations encore plus élevées afin d’être rentables. Mais depuis, beaucoup de choses ont changé. L'expansion et le développement technique des éoliennes ont permis de les rendre toujours plus efficaces et donc plus rentables. Aujourd'hui, l'énergie éolienne est l'un des moyens les plus économiques de produire de l'électricité.

Coûts de production de l'électricité - le vent et le soleil en tête
En 2021, l'Institut Fraunhofer pour les Systèmes énergétiques solaires (ISE) a calculé les différents coûts de production d'électricité pour les centrales nouvellement construites. Ce terme désigne les coûts totaux nécessaires pour produire un kilowattheure d'électricité. Cela inclut les coûts de construction et de financement de la centrale, ainsi que les coûts des combustibles et de l'exploitation. Les résultats montrent que :

  • Les centrales au lignite peuvent produire de l'électricité pour 10,38 à 15,34 centimes d'euro par kilowattheure.
  • Les grandes centrales au charbon se situent entre 11,03 et 20,04 centimes d'euro par kilowattheure.
  • Pour les centrales à turbines à gaz et à vapeur, le kilowattheure coûte entre 7,79 et 13,06 centimes d'euro.
  • Les centrales à gaz hautement flexibles ont les coûts de production d'électricité les plus élevés, avec 11,46 à 28,96 centimes d'euro par kilowattheure.

En revanche, la production d'électricité avec des parcs éoliens terrestres est plusieurs fois moins chère : selon l'étude Fraunhofer, les installations éoliennes peuvent produire de l'électricité pour 3,94 à 8,29 centimes d'euro par kilowattheure, selon l'emplacement.

À l'avenir, ces différences seront encore plus marquées : En effet, grâce au développement rapide des technologies, la production d'électricité éolienne et solaire continue de devenir moins coûteuse. Parallèlement, les prix du CO2 augmentent en Europe, ce qui rend encore plus coûteuse l'exploitation des centrales à charbon et à gaz, qui génèrent de fortes émissions de CO2.

Presque aucun coût environnemental
Les différences sont encore plus importantes si l'on tient compte de ce que l'on appelle les coûts externes - par exemple les dommages environnementaux causés par la production d'électricité, les coûts d'élimination et de stockage des déchets de combustion ou les dommages pour la santé dus à la pollution atmosphérique.

Selon les calculs de l'Agence fédérale de l'environnement, le lignite génère 29,03 centimes d'euro de coûts environnementaux par kilowattheure d'électricité produit, le charbon 26,24 centimes. Le gaz se situe lui aussi à 12 centimes d'euro - bien au-dessus de l'énergie éolienne qui, avec 0,33 centime d'euro, ne génère pratiquement aucun coût environnemental. L'Office fédéral de l'environnement base toutefois son calcul sur un prix du CO2 de 250 euros par tonne - un prix qui ne doit pas encore être payé actuellement, mais que l'Office fédéral de l'environnement estime justifié au vu des dommages climatiques causés.

Sources et informations complémentaires :

(1) Forum économique international des énergies renouvelables : Taux de rétribution des énergies renouvelables (2000 - 2004). Online: http://www.iwr.de/re/wf/e_preis.html.

(2) Institut Fraunhofer pour les systèmes énergétiques solaires (ISE) : Coûts de revient de l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables, Fribourg, 2021.

(3) Agence fédérale de l'environnement : Coûts sociaux de la pollution de l'environnement, Dessau-Roßlau, 2024.